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Adrian PAUL |
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Duncan MacLeod |
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Adrian PAUL, Cent fois immortel
Rencontre sut le tournage avec le héros de « Highlander », qui est aussi le réalisateur du centième épisode.
Au printemps prochain, les téléspectateurs de M6 découvriront la cinquième saison de feuilleton « Highlander ». Mais son tournage vient de débuter dans le bordelais où Télé-Top-Matin a retrouvé Adrian Paul, alias l'immortel Duncan MacLeod. Dans les salons du Château Smith-Haut-Lafitte, devant une fine table arrosée d'excellent vins. Pour un entretien tout en français, langue qu'il parle couramment.
Télé-Top-Matin - Avant tout, permettez-moi cette petite question : on murmure que vous ne buvez pas d'alcool alors que vous semblez appréciez le bordeaux...
Adrian PAUL - Qui a dit ça ? (rires). C'est faux. J'apprécie le bon vin. Avec modération. Ma préférence va d'ailleurs au bordeaux. Un grand cru, quel régal ! J'en ai d'ailleurs acheté quelques bouteilles. Ici le prix est vraiment intéressant. Environ 30 dollars la bouteille contre 100 dollars aux Etats-Unis. Cela dit, lors des repas précédant les prises de vues, j'interdis l'alcool. Premièrement, les gens ont tendance à s'endormir. Deuxièmement, il y a parfois danger : un jour, un cascadeur qui avait dû boire un verre de trop, m'a légèrement blessé au visage lors d'un combat à l'épée.
T.-T.-M. - Venons en à « Highlander ». Vous entamez la cinquième saison. Ne redoutez-vous pas d'être prisonnier de votre personnage de Duncan MacLeod ?
A. P. - On pouvait le craindre. C'est pour cela que je me suis diversifié. Il y a quelque temps, je suis apparu dans des séries comme « Les Colby », « Arabesque ». Au cinéma, j'ai joué dans « Crimes de sang », « Le masque de la mort rouge » et cet été, aux Philippines, j'ai tourné dans « Rangers ». Des rôles bien différents de celui de Duncan MacLeod.
T.-T.-M. - Lors de la quatrième saison, vous aviez réalisé deux épisodes de « Highlander ». Vous récidivez avec ce centième. Avez-vous l'intention de passer derrière la caméra ?
A. P. - Non. Mais il est vrai que je prends énormément de plaisir à diriger les prises de vues. Lorsque vous n'êtes qu'acteur, vous n'avez pratiquement pas le droit à la parole. Vous êtes un peu l'objecteur du metteur en scène. Là c'est très complet. Acteur et réalisateur ne font qu'un. Et si l'un ou l'autre sont mauvais, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
T.-T.-M. - Etes-vous un réalisateur exigeant ?
A. P. - Oui. Mais parce que je le suis avec moi-même. Je supervise tout. De l'écriture du scénario aux repérages. Je suis très méticuleux sur la vérité historique. Je travaille comme un fou : debout à 6h du matin, je ne me couche que vers minuit. L'équipe en est consciente, elle me fait confiance. Après tout, elle sait bien que si quelqu'un connaît parfaitement « Highlander », c'est bien moi.
T.-T.-M. - Christophe Lambert a-t-il apprécié votre travail ?
A. P. - Accaparé par ses propres films, je le vois rarement. Je ne l'ai eu que deux ou trois fois au téléphone. Il semblait satisfait, précisant que je me débrouillais pas mal.
T.-T.-M. - Votre rôle est très physique. Etes-vous doublé dans les combats ?
A. P. - Le plus rarement possible. Il faut dire que je suis très sportif. Après avoir longtemps pratiqué le football et le rugby, je me suis tourné vers les arts martiaux. Très complémentaires entre le corps et l'esprit, ils apportent force et sérénité. Je pratique l'aïkido et l'épée japonaise, le katana. Cet été aux Philippines, j'ai découvert le balintawak. Il s'agit de deux petite cannes en bois d'environ 30 centimètres de long. J'en ferai la démonstration dans un prochain épisode d' « Highlander ».
T.-T.-M. - Votre épouse Meilani avait tourné dans un épisode. Cela risque-t-il de se reproduire ?
A. P. - C'est peu probable. De toute façon, il ne s'agissait que d'une brève apparition. Un gag en fait. Et nous n'avions pas de scène commune.
T.-T.-M. - Où vit Meilani ?
A. P. - Elle est mannequin à Los Angeles. Malheureusement, elle vient que rarement me rejoindre sur les tournages européens. J'avoue que la séparation est difficile. Alors on se téléphone très très souvent.
T.-T.-M. - Vous êtes né à Londres. Qu'est ce qui vous a poussé à vous expatrier aux Etats-Unis ?
A. P. - Après plusieurs petits boulots, serveur dans un restaurant, vendeur de voitures, je suis devenu danseur espérant être un jour acteur. Je suis parti de Londres sur un coup de tête vers 23 ans. Heureusement, ça a marché
T.-T.-M. - A propos d'âge, pourquoi refusez-vous systématiquement de révéler le vôtre ?
A. P. - Mais parce que je suis immortel !(Rires). Disons que j'ai aujourd'hui 30,32,34 ans ou plus... A vous de choisir.
T.-T.-M. - Après « Highlander » avez-vous l'intention de tourner d'autres séries ?
A. P. - Non. Il est temps que je tourne la page. Du moins temporairement. Mon rêve ? Incarner James Bond au cinéma. Pour moi, le seul et unique 007, c'était Sean Connery. Il avait tout du personnage. La classe à l'état pur. On m'a dit que je lui ressemblais lorsqu'il était jeune. Et c'est vrai qu'il y a un petit quelque chose, dans le regard notamment. Par conséquent, j'ai l'intention de me présenter au casting du prochain James Bond. Pourvu que je sois retenu !
Propos recueillis par Gérald Levrault, Martillac Copyright 1996 Télé-Top-Matin (Suisse)
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